37 000 sites e-commerce auraient fermé en 2019

Table des matières

nombre de sites ecommerce actifs

Ce 05 février 2020, la FEVAD (Fédération des E-commerçants et VADistes) annonce que le CA de l’e-commerce a franchi les 100 Milliards d’euros au Ministère de l’Economie et des Finances.

Le communiqué complet

L’e-commerce a franchi les 100 Milliards € de CA ! FOR-MI-DABLE 👏🍾

Cette information devrait nous réjouir !

(Peut être que certains commerçants physiques n’apprécieront pas la nouvelle, mais cela fera l’objet d’un prochain article…)

La progression de la vente en ligne, liée aux usages des français, est indéniable. Cette habitude est maintenant bien ancrée dans le paysage économique.

Seulement qu’en est-il dans les coulisses de la santé des e-marchands ? Est-ce l’Eldorado ? Les sites e-marchands, et surtout les TPE-PME , en vivent-ils correctement ?

On se gargarise d’afficher des Chiffres d’affaires ou un nombre de E-marchands en hausse.

Sauf que dans ma réalité de consultant e-commerce, je ne fais pas le même constat. Je rencontre beaucoup de e-marchands en détresse et pour certains il est même trop tard pour intervenir.

Il y a donc une question que je me pose depuis fort longtemps :

Combien de sites e-commerce ferment chaque année ?

Vous allez peut être me trouver un peu cynique… certes, je vous expliquerai mes raisons dans quelques lignes…

Reprenons les statistiques du nombre de sites e-commerce actifs en france :

nombre sites e-commerce actifs

Le calcul statistique a changé en 2016 pour ne comptabiliser que les sites e-commerce actifs, ce qui explique cette baisse.

Selon les données de la FEVAD, le nombre de sites e-commerce actifs serait de :

  • 190 000 sites e-commerces au T1 2020 (soit +10 000 vs 2019, la Fevad annonce dans son communiqué de presse 15% d’augmentation, je n’en calcule que 5%…)
  • 180 000 sites e-commerces au T1 2019 (soit -2 000, en baisse vs 2018)
    e-marchands actifs 2019
  • 182 000 sites e-commerce au T1 2018 (soit + 9 000 sites par rapport à 2017)
    sites marchands actifs 2018

La hausse ralentit. Un marché arrivé à maturité ? Des acteurs internationaux qui cannibalisent le marché ?

Je vous mets au défi de trouver des informations sur le nombre de e-commerces qui ferment en France tous les ans et sur les raisons de ces fermetures.

Pourtant, des e-commerces ferment tous les jours.

Pour quelles raisons un site e-commerce ferme.

Il me semble important d’éclairer les futurs e-commerçants sur ces informations afin de les aider à mieux appréhender leur projet et à ne pas tomber sous le chant des sirènes qui vous fait croire que monter un e-commerce c’est facile et peu coûteux et que vous pourrez rapidement siroter un cocktail aux Bahamas car tout sera automatisé !

Récemment je découvre cette donnée dont la source est de MOLLIE de 35 000 créations de sites e-commerce par an en France ! 💥

sites ecommerce actifs

Admettons que cette information soit juste et je ne vous cache pas que je reste fébrile à cette idée, je me dis que j’ai toutes les infos pour faire un super calcul et enfin découvrir le nombre de sites qui ferment !

Entre 2020 et 2019 > 180k à 190k sites actifs soit +10 000 sites actifs -35 000 ce qui ferait donc 25 000 fermetures d’e-commerces en 2020 (je suis voyant et peux prédire sur cette année 😅)

Entre 2019 et 2018 > 180k à 182k sites actifs soit – 2 000 sites actifs – 35 000 ce qui ferait 37 000 fermetures d’e-commerces en 2019.

Etant sceptique sur le nombre impressionnant de fermetures, je me suis mis en quête d’autres informations

Retournons voir la FEVAD. Via ce communiqué de presse ils indiquent qu’il y aurait eu en 2018 près de 21 800 créations d’e-commerces. On est assez loin des 35 000 mais cela reste une donnée conséquente.

Si j’applique cette statistique toujours sur 2018 vs 2019, on aurait 180k à 182k sites actifs soit – 2 000 sites actifs – 21 800 ce qui ferait 23 800 fermetures d’e-commerces en 2019.

(Dans mon fort intérieur j’adorerai que la FEVAD, MOLLIE et tous les professionnels des statistiques m’expliquent comment ils calculent ces données que la planète e-commerce relaie en permanence…)

Comment expliquer cette hécatombe annuelle ?

Petit rappel sur le paysage e-commerce en France.
repartition ecommerce taille emarchand

  • 94,5% des sites e-commerce font moins de 1M€ de CA (TPE/PME)
  • 90% du CA total est concentré sur 5,5% des sites marchands.
 

L’impact de la rentabilité

rentabilite ecommerce 2019

Pour les sites leaders 60% sont rentables et 13% à l’équilibre donc 27% ne sont pas rentables

Pour les TPE/PME 53% sont rentables et 30% à l’équilibre donc 17% ne sont pas rentables

Sachant que les TPE/PME représentent 94,5% des sites marchands. Sur 180 000 sites actifs en 2019 soit 170 100, j’en déduis les 17% non rentables et cela donne 28 917 sites non rentables.

Un site d’une TPE/PME non rentable, en général ferme sous quelques mois au mieux quelques années d’existence. Ce qui n’est pas le cas des leaders qui sont soutenus financièrement par des investisseurs.

Pour rappel, j’avais calculé entre 23 800 et 37 000 fermetures d’e-commerces en 2019.

28 917 sites non rentables sont menacés de fermeture…

 

Quelles sont les raisons d’un site non rentable ?

C’est parti pour la liste qui pique ! 🌵

  • L’offre est trop concurrentielle

Si vous comptez vendre des télévisions, smartphones, chaussures, billets de spectacles, sachez que ce marché est saturé et que la guerre que se livre les principaux acteurs sur ce terrain ne permet pas de dégager des marges confortables car les coûts de webmarketing (entre autres) explosent. Soyez différenciants et vendez des produits ou services sur des niches auprès de communautés, ou sur un marché local (paniers bios…)

  • La non adhésion des équipes

La réussite d’un projet est conditionnée par l’adhésion de la direction et des équipes. Si l’une des parties n’est pas mobilisée, sensibilisée, formée, le projet court à l’échec. Parfois dans des entreprises dites traditionnelles qui veulent se digitaliser et vendre leurs produits en ligne, une conduite du changement est fortement conseillée.

  • Le porteur de projet sous estime son budget

Combien de fois on m’a demandé de concevoir un site comme la FNAC ou Le Bon Coin pour 5 000 € !! Et ce n’est pas le pire, le budget webmarketing, celui qui vous servira à être visible sur le web est largement sous estimé. Pour palier à cette méconnaissance j’ai développé un Business Plan Ecommerce qui vous permet de sécuriser votre budget AVANT d’investir. Cela a permis à bien des porteurs de se lancer, ou pas, dans les meilleures conditions.

  • L’e-commerçant ne pilote pas son activité

Un grand classique chez les TPE et PME, l’absence de pilotage, de tableaux de bord qui croisent toutes les données de vente à celles du webmarketing. Résultat, la grande majorité ne sait pas si leurs campagne Adwords, Facebook, leur SEO…sont rentables. Sans parler des frais de port, des commissions de paiement, des remises, des avoirs…Avancer à l’aveugle, c’est l’assurance de se perdre. N’oubliez pas que ce que l’on mesure s’améliore !

  • La cible n’est pas clairement définie

Dans la grande majorité des cas la cible est trop diffuse. Vous vous adressez à un trop grand nombre de clients potentiels, surtout en BtoC. Mieux vaut vendre auprès d’une communauté de clients fidèles, consomacteurs et ambassadeurs que d’essayer de vous adresser à la terre entière.

  • Votre taux de conversion e-commerce est trop faible

En faisant mes diagnostics auprès de mes clients, je distingue que pour beaucoup le taux de conversion (nb de commandes/nb de visiteurs) est trop faible. Ils dépensent beaucoup dans la SAINTE ACQUISITION de trafic sans réellement mesurer ce que ça leur rapporte en ventes. Saviez-vous que 0,2% d’augmentation de votre taux de conversion, c’est 10% de CA en plus à budget webmarketing constant. Travaillez sur votre ergonomie, sur le taux de conversion mobile qui est souvent 3x mois élevé que sur ordinateur, sur votre rassurance, votre relation client, l’expérience utilisateur ou sur le taux d’abandon de panier qui est en moyenne de 75% ! Des solutions existent…

  • L’e-commerce c’est facile, c’est automatique

Les e-commerçants qui lisent ce titre doivent bien rire ! Car si on veut dégager des revenus corrects, que l’on vende depuis son garage, en dropshipping ou depuis un entrepôt adapté, on ne compte pas ses heures ! Pour rappel l’e-commerce est censé fonctionner 24h/24 toute l’année. La gestion du catalogue, la communication, le traitement des commandes, la logistique et le transport, la relation client…tout cela est chronophage et doit être consciencieusement piloté car les coûts se cachent dans les détails et vous faites vite fondre vos marges…

  • Votre animation commerciale est inadaptée

Entre les codes promo, les soldes, les événements, les ventes flash, les programmes de fidélité, de parrainage, les franco de port et j’en passe…beaucoup ne donnent pas envie, ou ne sont pas mises en avant sur le bon canal, au bon moment. Et surtout beaucoup ne pilotent pas leur retour sur investissement (ROI). On en revient encore à un savoir faire indispensable en communication (rédaction, graphisme) et en analytique.

  • Votre site e-commerce dégrade l’expérience utilisateur

Combien de sites ne sont pas clairs, l’information est difficilement accessible, la navigation sur ordinateur et sur mobile contre intuitive, les performances à la traîne, une rassurance laissée pour morte, une relation client minimisée. Au delà d’avoir un site esthétique, les contenus, les services proposés, l’accès à l’information doivent être votre priorité pour convertir plus.

  • Les marketplaces cannibalisent le marché

33% du CA global e-commerce est réalisé par les places de marché. Ce sont des plateformes qui offrent de plus en plus de produits, de services et font tout pour vous garder chez elle avec des solutions d’abonnement comme Prime pour Amazon. Il est aussi difficile d’offrir le même service de livraison ou de se battre sur les prix. Sans parler de la visibilité sur les moteurs de recherche…bref, un David contre Goliath pour qui ne maîtrise pas ces canaux de vente.

Je pourrai vous parler de référencement naturel, d’emails transactionnels, de newsletters, de colis livrés et la liste est longue pour expliquer pourquoi un site e-commerce n’est pas rentable.

Si vous vous reconnaissez dans cette liste, posez-vous des questions sur votre avenir à court termes !

Le manque de rentabilité n’est pas une fatalité ! Il existe des solutions

En attendant, et si vous voulez enfin parler de ROI, de rentabilité avec votre e-commerce, n’hésitez pas à me contacter.

Si par hasard vous avez d’autres statistiques ou chiffres clés qui viennent étayer mes propos ou au contraire les contredire, n’hésitez pas ! (avec bienveillance s’il vous plaît 😉)

Si vous avez envie d’étendre la discussion, connectons-nous sur Linked In ! Vous pouvez aussi écouter mes podcasts pour Réussir votre e-business sur votre plateforme préférée.

Vous pouvez voir et revoir ma conférence TPE/PME: comment estimer son budget e-commerce ?

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Vincent Druelle
Vincent Druelle

Après un début de carrière dans l'industrie, Vincent a rejoint en tant qu' associé, en 2006 une TPE de vente d'équipements sportifs qui a généré 1M € de CA grâce notamment à l'e-commerce.
Suite à la crise financière de 2008, il a été obligé de liquider l'entreprise par faute de clients.

Après une formation d'un an au Digital Campus de Paris, il a oeuvré en consultant e-commerce chez Synolia, agence e-commerce et CRM oùil a accompagné des entreprises comme Coca Cola, Trigano, Distrame, Citypharma...,

Vincent a créé Very Digital en 2016, un cabinet de conseil de freelances, pour permettre aux TPE et PME de développer leur activité grâce à internet.

Formé à l'énnéagramme et certifié en neurosciences, il met ses compétences au service de ses clients pour améliorer les relations humaines et optimiser les parcours clients grâce à la neuroergonomie, pratique unique en France.

Une méthode originale a été conçue basée sur la posture et les compétences afin d'avoir un impact positif sur ses clients.

Il a co-conçu en 2019 la seule formation e-commerce 360°, de 30h pour E-commerce Nation pour qui il intervient en mentorat auprès de porteurs de projets et professionnels du digital.

Vincent reverse 1% du CA en dons à des associations de protection de l'environnement.